«Le chiffre d’affaires d'Euralis Semences a doublé en 6 ans, pour atteindre 170 millions d'euros en 2014, et nous prévoyons la même accélération d’ici 2020 » : C’est donc confiant que Philippe Saux, nouveau directeur général d’Euralis Semences, s'est présenté.
Aux commandes depuis le 1er septembre 2014 d’une entreprise en forte croissance, Philippe Saux, 49 ans, est fier de représenter le pôle semences d’Euralis : «Euralis Semences réalise 170 millions d’euros de chiffre d'affaires en 2014. Ce dernier est issu pour moitié du maïs, le tournesol représente plus de 30% et ensuite on trouve le sorgho et colza…» Au niveau français le semencier estime avoir 7% de parts de marché avec le maïs grain et 12% sur le maïs fourrage. Du côté du tournesol la coopérative est deuxième avec 17,7% de parts de marché. Numéro deux aussi avec le sorgho, 23% de parts de marché et premiers en soja où elle a près d’un hectare sur deux.
Si Philippe Saux a souhaité rappeler l’ancrage fort de la coopérative au Sud-Ouest, et sa volonté de développer la production française, c’est bien vers l’international que le pôle semences poursuit sa croissance. En effet, 70% du chiffre d’affaires est effectué grâce à l’export… «Nous prospectons les nouveaux territoires, notamment les États-Unis mais aussi la Chine où il y a un marché de 35 millions d’hectares en maïs précoce», explique le directeur général. Une croissance qui augmente l’appétit de conquêtes internationales de la coopérative. Mais pour cela des infrastructures adaptées s’imposent…
Hybrides : 21000 ha de multiplication
«Pour répondre à la demande, être les plus souples possible et sécuriser notre production», explique Jean Menvielle, directeur des productions contractuelles du pôle semences de la coopérative, nous nous appuyons sur trois sites agro-industriels. Le premier est notre siège en France, à Lescar, il compte une capacité de 30000 tonnes avec une spécialisation en maïs. Le second est situé à Séville, en Espagne avec 5000 ha de production pour le tournesol, sorgho et colza et le troisième est en Ukraine, à Cherkassy avec la maîtrise directe d’une exploitation agricole de 6000 ha et une capacité de 12000 tonnes.» Ce dernier site, non impacté par la zone de conflit, a vu sa capacité de production tripler depuis 2007, preuve du potentiel économique qu’offrent les pays de l’Est et la Russie à Euralis. D’ailleurs le site ukrainien devrait, d’ici 2020, voir sa surface de production de semences encore augmenter… Pour faire face à cette croissance de production Euralis Semences a alloué pas moins de 22 millions d’euros depuis 2008 à ce que la coopérative appelle «le cœur du réacteur»: la recherche. «Une somme qui sera multipliée par deux d’ici 2020», affirme Philippe Saux. Maïs, tournesol, colza, sorgho et soja sont les cinq espèces ciblées «pour se maintenir en tête du peloton».
